Petit rappel : Les Harkis, une histoire française!

Samedi 23 juin 2018
de 11h à 13h et de 14h30 à 16h30
La Librairie Livresse reçoit

Katia Khémache

En rencontres/débats/dédicaces au cours de la journée, Katia Khémache vous parlera des Harkis, ces personnes natives d’Algérie qui durant la guerre d’Algérie ont servi aux côtés de la France et qui ont « choisi » de quitter leur pays à la fin de celle-ci. À leur arrivée en France, où le statut de citoyen français ne va pas de soi, ils deviennent « pour les autorités françaises un problème de société ».

 

C’est ce sujet qu’elle aborde dans son ouvrage Harkis, un passé qui ne passe pas (éditions Cairn), adapté de sa thèse sur « La relation entre les pouvoirs publics français et la population harkie lot-et-garonnaise de 1962 à nos jours : Regards sur des pratique administratives postcoloniales ».

Après avoir rappelé que ce terme « Harki » devenu un terme référence par « simplification de l’Histoire », recouvre plusieurs groupes de « supplétifs » ou de corps constitués au moment des « Évènements d’Algérie », voire dans l’ancienne colonie, Katia Khémache y décrit la construction identitaire des Harkis au fil des générations et les problématiques que cela a soulevé, notamment pour le gouvernement, l’administration française, et les français de métropole eux-mêmes.

Katia Khémache, historienne, suit un fil d’analyse extrêmement précis et détaillé qui permet de rétablir des événements historiques et sociaux mais aussi des éléments de compréhension devenues flous pour ceux qui n’ont pas suivi cette longue et douloureuse histoire.
Histoire dont le XXIème siècle permet enfin par cette quête mémorielle, une véritable reconnaissance apaisée « donnant ainsi une légitimité et une visibilité à ce groupe social ».

 

 

 Katia Khémache est née et a grandi à Ste-Foy-la-Grande, fais ses études universitaires jusqu’au master à l’université Michel de Montaigne Bordeaux 3. Elle enseigne en Aquitaine depuis 2004, actuellement professeur d’histoire-géographie au collège des Dagueys à Libourne. Elle a soutenu sa thèse d’histoire contemporaines en 2014 à l’université Jean Jaurès de Toulouse sous la direction du professeur spécialiste de la guerre d’Algérie Guy Pervillé. Sa thèse portait sur la relation des pouvoirs publics et de la population harkie en Lot-et-Garonne de 1962 à nos jours. Ses travaux de recherche ont toujours été ancrés sur le territoire régional et le Lot-et-Garonne en particulier dans la mesure où des centaines de familles étaient implantées au camp de Bias. Ce lieu a constitué un véritable laboratoire d’analyses de directives ministérielles et de pratiques administratives postcoloniales : Une approche locale pour une vision plus globale nationale de politiques mises en oeuvre à l’égard des Harkis.