Bien sûr c’est peu dire que nous sommes fiers et heureux de pouvoir vous faire rencontrer en Lot et Garonne, à Livresse, un auteur qui a déjà été lauréat de prix remarquables en littérature, dont le dernier livre a été sélectionné parmi les meilleurs et figure en excellente place dans toutes les critiques littéraires parues pour ce que l’on appelle désormais « La Rentrée d’Hiver ».
Mais nous souhaitons en dire un peu plus!
Dimitri Bortnikov est né à Samara près de la frontière du Kazakhstan, il a fait 2 années d’étude de médecine, son « service militaire » dans des conditions extrêmes en Sibérie, exercé mille et un « petits boulots » en Russie comme en France où il réside depuis une petite vingtaine d’années, et en vécu mille et une vies ! Il vous en parlera plus en détails…. souvent croustillants malgré des contextes de précarité peu enviables!
Mais le plus remarquable c’est cette permanence de l’intérêt et du respect pour « les autres » de cette humanité trouble et chatoyante, belle et tranchante, pleine d’espoirs et de haine, qu’il a côtoyée, subie, observée, mise en émotions, en maux et en mots, grâce à une extraordinaire culture – discrète mais puissante – qu’il enrichit sans relâche dans le cadre de ses thèmes favoris : la vie, l’amour et la mort, depuis sa plus tendre enfance qu’il a passée aux côtés de son arrière-grand-mère aveugle, pleureuse des morts professionnelle!
Un écrivain original et talentueux en est né, il a cette nécessité de se livrer par l’écriture, mais aussi par la parole, vous le constaterez, (avec un accent savoureux !), en s’adressant à ceux qui ont la nécessité d’entendre et de lire ce qu’ils ont déjà perçu de cette humanité comme à ceux qui en sont curieux …par besoin d’humanité partagée!
Passeur de culture, voilà une première réponse à la recherche de sens de Dimitrius, le « héros » « Face au Styx », rivière du Royaume des morts.
VENDREDI 14 AVRIL 2017
DE 16H à 19H À LIVRESSE
À 20H30 À L’UTOPIE STE-LIVRADE
DIMITRI BORTNIKOV
L’auteur le plus surprenant de la rentrée d’hiver
avec son livre « Face au Styx » (Éditions Rivages)
« Face au Styx » est salué par l’ensemble de la critique comme l’un des ouvrages majeurs de la rentrée d’hiver, et Dimitri Bortnikov comme le meilleur auteur russe contemporain. Celui-ci écrit maintenant en Français!
La librairie Livresse l’accueille vendredi 14 avril 2017 pour une Rencontre / Dédicace exceptionnelle au cours de laquelle Dimitri Bortnikov nous parlera de son étonnant parcours humain et d’écrivain ainsi que de la genèse de l’écriture de ce livre qui emporte tous les suffrages des lecteurs!
Nous profiterons encore de son extraordinaire vitalité et de la profondeur de son analyse historique à L’Utopie Ste-Livrade le soir à 20h30 avec un débat sur le thème de la Révolution qui suivra la projection du film de Sergueï Eisenstein : « Le cuirassé Potemkine ».
Voici ce qu’il nous a dit de son projet d’intervention :
« Ce que je vais aborder dans nos dialogues sur la Révolution… Révolution et contre-révolution. France et La Russie. comment la France a « guidé » la révolution russe, en dehors de Marx et l’Allemagne. et les grands penseurs français de la contre-révolution. Joseph de Maistre, par-exemple, et son influence sur la contre-révolution russe. Foi et Peuple. »
Dimitri Bortnikov : « Ce livre représente huit ans de travail. Le brouillon du texte fait 3 000 pages ! J’ai fait pour l’écrire plusieurs résidences d’écriture. A la fin, il était évidemment impossible de travailler dans une telle matière, dans des milliers de pages, ou alors tu le travailles par bribes et ça n’est pas bon. Alors, chez un ami peintre, je me suis immergé dedans…..
….Ça a duré deux semaines. Résultat : les 3 000 pages sont devenues un manuscrit de 1 500, que j’ai envoyé à mon éditrice, à Rivages, en deux boîtes à chaussures. Mon éditrice les a lues, elle a coupé ce qu’il fallait et a tout bien ficelé. Aujourd’hui, ça fait quasi 800 pages… Un boulot dingue !. »
De toutes les critiques, toutes élogieuses, émises sur le livre et l’auteur, en voici quelques-unes sélectionnées – tirées au sort car le choix des meilleures est quasiment impossible – qui permettent ou plutôt qui emportent non seulement la curiosité mais la nécessité de se plonger dans cet univers singulier qui nous emmène sur les rives du Styx, rivière qui coule sans relâche à nos pieds :
La langue et le « style » de Dimitri
« Il est l’une des voix les plus audacieuses de la littérature russe. Après son premier roman écrit intégralement en français, l’incroyable Repas des morts paru il y a cinq ans, il continue de chahuter la langue de Molière dans _Face au Styx,_ récit picaresque, vertigineux, et puissant. » (Augustin Trapenard – France Inter)
« Torrentueux, méandreux, fantasque, braque, impertinent, impudent, vertigineusement onirique et culotté… il faudrait une bonne dizaine d’épithètes pour qualifier précisément le second roman (et troisième texte) de Dimitri Bortnikov écrit directement en français. » (Thierry Clermont – Le Figaro Littéraire)
« Dimitri Bortnikov secoue tant de lettres et de points d’exclamation, dans son livre-percussion, il jette tant de phrases à la face du monde, tant d’apostrophes aux vivants et aux morts, qu’on a l’impression qu’il a pris tout le langage disponible, ne laissant derrière lui que vide et silence. Là où passe la plume de Bortnikov, la parole ne repousse plus. Sauf après une période de réanimation, de jachère cérébrale. Alors le lecteur retrouve ses esprits et se dit qu’il n’a pas rêvé : une écriture céleste et rocailleuse lui est tombée sur la tête. » (Marine Landrot – Télérama)
« Pourtant, rien d’exotique dans ce roman secoué, aucun refrain sur le thème « Voyez comme je suis slave ». Plus français dans l’écriture que ce ruskov, impossible ! Mais pas à la manière d’un Andreï Makine, académicien au style bien peigné. Pour son deuxième roman écrit directement en français, Bortnikov nous bluffe par sa connaissance de l’argot, sa façon d’affoler la ponctuation, ses rafales de points d’exclamation à la Céline. Et ces vieux mots de derrière les fagots : « goule » (vampire femelle), « abluer » (nettoyer un parchemin ou du papier afin d’en faire disparaître les taches). Un bébé dans a poussette est un « carpillon » (petite carpe). Tout cela emporté dans un torrent verbal. . . Au secours ! Quand Blaireau Blairovitch en fait trop, à la Louis-Ferdinand Célinovitch, gare aux tunnels ! On lâche alors ce livre cruel et joyeux, puis on y revient, tant cette prose est addictive. Une dose de Bortnikov et au lit! »
(Frédéric Pagès – Le, Canard Enchaîné)
« En 45 chapitres et 750 pages, l’auteur, qui se dit «mi-russe, mimaboule », empoigne et violente la langue de Molière tout en lui rendant un hommage bien personnel et singulier. Phrases fleuves, néologismes, mots déformés ou surgis du néant, licences poétiques abondent dans ce récit à la première personne ou défilent dans une drôle de sarabande en folie moult personnages, vivants ou morts. Ne vous étonnez donc pas d’y trouver des «épopesques », des «tigrounets», des «raspapowlles» et autres «femelles baudelairiques», sans oublier quelques « bonjourer » ou « décarémer » bien sonnés. Le tout légèrement relevé de quelques mots russes et rythmé d’innombrables points d’exclamation. Vous verrez, on s’y habitue. Après les premières secousses. » (Thierry Clermont – Le Figaro Littéraire)
« il fait partie des rares écrivains qui ont réussi à s’imposer comme écrivain d’une langue qui n’est pas sa langue natale, après Nabokov, Beckett ou Makine. » (Librairie du Globe)
Dans ce voyage, Bortnikov s’embarque porté par un verbe torrentiel, réquisitionnant tous les points d’exclamation disponibles, mobilisant sans hésiter les plus baroques des comparaisons. Une langue irrésistible, dont la saveur n’est pas le moindre atout de ce roman qui nous fait retrouver le charme des lectures interlopes que plus personne n’ose proposer. (Alain Nicolas – L’Humanité)
…peu importent les contrées réellement arpentées, les frontières officiellement franchies. La véritable terre d’asile de cet homme, c’est la langue. » (Marine Landrot – Télérama)
Les personnages de « Face au Styx »
« Ce sont aujourd’hui à Paris quelques vieilles marquises, un écrivain réputé, un clochard chanteur des rues à la voix de basse, un apparatchik millionnaire ; hier dans la ville natale pépé Jo le grand-père qui a fait trois guerres, Babanya la trisaïeule aveugle qui l’a élevé, son ami « le gibbeux » qui s’est suicidé par amour…
…Maquereaux, marquises, écrivains, chats et chiens, tsars, grand-père combattant de trois guerres, femmes et hommes, enfants, bêtes venus de l’autre côté du Styx, tous entrent dans cette danse, farandole moderne des âmes tragiques et drôlatiques qui tourbillonne de Paris jusqu’au pôle Nord, de Saint-Pétersbourg jusqu’à la grande steppe… »(Rivages – 4ème de couverture)
« Ce qu’il découvre et arpente, c’est la ville du XXIe siècle, celle des chômeurs et des travailleurs pauvres, des éclopés et des handicapés, des files d’attente devant les portes de la CAF et de l’ANPE,… « (Francine de Martinoire – La Croix)
Le(s) sujet(s) du livre
« Le héros du nouvel ouvrage de Dimitri Bortnikov dérive dans un espace dévasté et crépusculaire entre la Russie et Paris. »
« Ce nouveau texte de Dimitri Bortnikov…est un roman-fleuve, un torrent. Mêlant épisodes tragiques et burlesques, citations ou allusions littéraires et inventions verbales, passé et présent, paysages parisiens et steppes lointaines, souvenirs d’enfance et détails scatologiques, qui courent inexorablement vers un lieu redouté et espéré, inimaginable et pressenti, le Styx sans doute, rivière des morts dans la Grèce ancienne. » (Francine de Martinoir – La Croix)
«Est ce que le langage peut atteindre un niveau qui n’est pas de ce monde ? Dans ce livre, il est question de la grâce » Celle que poursuit son narrateur, entre effondrements intimes et bouffées de joie «Ce qui compte, dans ce livre, c’est d’arriver par petits degrés à la rédemption. Le lecteur doit faire toute la route avec moi, vivre ce que vit le narrateur, éprouver les mêmes sensations, jusqu’à l’acceptation de sa propre faiblesse » Et de conclure « La littérature doit bénir notre faim métaphysique » Un supplément d’âme slave dans la langue de Molière ? (Sophie Pujas – Le Point)
À son étrange façon, Face au Styx est un roman d’humour Mais son comique ne tient pas tant aux situations (bien que croquignolettes) qu’au corps de Dimitri, en porte-à-faux permanent. Entre crise de nerfs et crise de rire, c’est un Buster Keaton de la taïga égaré du côté de Paname qui voudrait qu’on lui foute la paix mais, tant pis pour lui, tant mieux pour nous, c’est la paix qui lui fait la guerre. Guerre et paix ? Décidément, « on ne sait jamais avec les Russes ». On touche dès lors à une poésie qui inspire à Bortnikov des pages magnifiques quand il lui vient de décrire la débâcle de la Volga ou le suicide de Nina la paralysée, que Dimitri découvre pour la première fois debout et grande, puisqu’elle s’est pendue. (Gérard Lefort – Les Inrockuptibles)
Dans ce voyage, Bortnikov s’embarque porté par un verbe torrentiel, réquisitionnant tous les points d’exclamation disponibles, mobilisant sans hésiter les plus baroques des comparaisons. Une langue irrésistible, dont la saveur n’est pas le moindre atout de ce roman qui nous fait retrouver le charme des lectures interlopes que plus personne n’ose proposer. (Alain Nicolas – L’Humanité)
« Cette cavalcade fait songer bien sûr aux dérives dans le Pétersbourg de Biély, à ses Carnets d’un toqué, à Boulgakov et sa vision carnavalesque de la ville dans Le Maître et Marguerite. Mais Satan n’est pas là, et dans ce monde postmoderne, plat et sans âme, Dimitrius n’a pas retrouvé Dieu. Avant d’en finir, il s’écrie : « Et les choses, les démons et les anges nous quittent, le ciel est vide enfin ! » (Francine de Martinoir – La Croix)
Mais en fait ni Dimitrius ni ce livre en finissent,
l’amour et l’espoir baignent toutes les pages,
notre humanité est scotchée au mur
comme le manuscrit original,
et on en vient à regretter les 2200 pages sacrifiées!
Un événement exceptionnel
préparé par Dimitri Bortnikov et Livresse
avec le partenariat de L’Utopie