Nos coups de cœur d’avril !

Changer l’eau des fleursValérie Perrin
aux éditions Albin Michel

Un roman magnifique qui parle du deuil avec une douceur et une sincérité bouleversantes. Nous nous prenons rapidement d’affection pour les personnages, tous singuliers et attachants. Les différents points de vue que l’auteure met en oeuvre pour les faire vivre sous nos yeux permettent d’en comprendre les multiples facettes et mettent en lumière la complexité de l’être humain.
Au cœur de ce roman, l’amour, ses liens ténus ou indissociables, mais aussi l’espoir, moteur de vie.
Au détour des situations douloureuses et même déchirantes traversées par les personnages, ce roman teinté d’un humour tout en finesse, est une véritable bouffée d’air frais.

 

Diên Biên Phù, Marc Alexandre Oho Bambe
aux éditions Sabine Wespieser

 

Lumineux!
Sur fond d’un sujet tabou aux conséquences contemporaines interminables, nait et se développe une histoire d’amour que les scansions du slameur rythment de leur balancement inégal, comme une mémoire qui refait surface par soubresauts.
Diên Biên Phù l’enfer et la honte des français, Diên Biên Phû la victoire d’un peuple,
Diên Biên Phù le soleil, la vie et la nuit de l’amour.
Dans un style éblouissant de clarté, la guerre se dit comme une danse macabre à l’abri de laquelle l’amitié et l’amour vont faire rendre gorge à la haine et la fureur.
Marc Alexandre Oho Bambe use du temps et de la déchirure pour mieux dire l’espoir et la force des sentiments intemporels et universels.
Alexandre, l’ancien soldat engagé par erreur de jugement personnel, pleurera en les magnifiant, son amour pour Maï Lan et son amitié pour Alassane Diop qui auront fait de lui, finalement, un homme libre.

 

La chambre des merveilles, Julien Sandrel
aux éditions Calmann-Lévy



Par une transposition au vivant de la notion de « Chambre des merveilles »*, ce roman nous emporte dans le projet fou d’une mère pour son fils, plongé dans un coma dont l’issue est incertaine . Pour lui dire tout son amour elle est prête à tout… et n’importe quoi ! Elle va se retrouver emportée dans des situations plus rocambolesques les unes que les autres. Nous faisant passer du rire aux larmes, ce roman est également une belle réflexion sur la vie et les choses importantes qu’on oublie parfois.

*« On vit apparaître en Europe, dans la seconde moitié du XVIe siècle, d’étranges
accumulations d’objets, moitié trésors moitié fatras, des pyramides de choses précieuses, de
monstres, de broutilles et de reliques dont il semble bien difficile aujourd’hui d’apercevoir le
principe de regroupement. Les princes allemands s’en firent une sorte de spécialité. Ils nommaient
ces cabinets où s’entassait au hasard tout ce qui tombait sous la juridiction de leur curiosité des
Wunderkammern, des ‘chambres des merveilles.’ »
Patricia Falguières, Les chambres des merveilles, Paris, Bayard, coll. « Le rayon des curiosités », 2003, p. 7.
(Note de l’éditorialiste)