Les fêtes, un temps de cadeaux,
mais aussi de lecture.
Parmi les nombreux livres que vous aurez plaisir à lire ou à offrir,
Votre libraire vous propose
quelques coups de coeur personnels
À découvrir à la Librairie Livresse
44 rue des Girondins
à Villeneuve sur Lot
Trois auteurs qui vous ont peut-être déjà enchanté(e) et que vous retrouverez dans ces titres avec le plus grand plaisir, ou que vous découvrirez avec un bonheur garanti!
Pour en savoir plus sur ces auteurs et ces ouvrages, vous trouverez ci-dessous de quoi vous ouvrir l’appétit de lecture :
Pierre RAUFAST
La fractale des raviolis
Il était une fois une épouse bien décidée à empoisonner son mari volage avec des raviolis. Mais, alors que s’approche l’instant fatal, un souvenir interrompt le cours de l’action. Une nouvelle intrigue commence aussitôt et il en sera ainsi tout au long de ces récits gigognes. Tout ébaubi de voir tant de pays, on découvre les aventures extraordinaires d’un jeune garçon solitaire qui, parce qu’il voyait les infrarouges, fut recruté par le gouvernement ; les inventions stratégiques d’un gardien de moutons capable de gagner la guerre d’Irak ; les canailleries d’un détrousseur pendant l’épidémie de peste à Marseille en 1720 ou encore la méthode mise au point par un adolescent sociopathe pour exterminer le fléau des rats-taupes.
Véritable pochette surprise, le premier roman de Pierre Raufast ajoute à la géométrie rigoureusement scientifique, la collision jubilatoire du probable et de l’improbable.
Pierre RAUFAST
La variante chilienne
Il était une fois un homme qui rangeait ses souvenirs dans des bocaux.
Chaque caillou qu’il y dépose correspond à un évènement de sa vie. Deux vacanciers, réfugiés pour l’été au fond d’une vallée, le rencontrent par hasard. Rapidement des liens d’amitiés se tissent au fur et à mesure que Florin puise ses petits cailloux dans les bocaux. À Margaux, l’adolescente éprise de poésie et à Pascal le professeur revenu de tout, il raconte. L’histoire du village noyé de pluie pendant des années, celle du potier qui voulait retrouver la voix de Clovis dans un vase, celle de la piscine transformée en potager ou encore des pieds nickelés qui se servaient d’un cimetière pour trafiquer.
Bon sang mais quelle merveille ce livre ! Quel bonheur de lecture ! Aussi improbable qu’évidente, il s’agit là de la grande et fantastique histoire d’un homme qui ramassait des cailloux pour ranger ses souvenirs dans des bocaux.
C’est drôle, palpitant, touchant, épicurien, savoureux ; ça vous faire rire, sourire, ça vous chamboule et vous arrache même quelques larmes sur la fin tellement vous vous êtes épris de tous les personnages rencontrés.
Vous partirez à la découverte de quelques merveilleux allumés, ferez la connaissance de Pascal et sa petite clandestine férue de poésie, et de Florin, un extraordinaire et passionnant personnage, aussi bavard que prompt à vous emmener loin dans ses récits et anecdotes, très loin…
Vous serez pétris d’admiration pour Alphonse, l’érudit aux 14 langues mortes (!!!), stupéfaits devant l’avocat (qui fit d’une malencontreuse et accidentelle rencontre avec un bovidé un formidable atout pour la gent féminine), et vous serez sidérés devant bien d’autres loustics aux personnalités si bien façonnées.
Vous en apprendrez même sur la Hire (mais si, rappelez-vous, ce personnage du valet de cœur dans nos traditionnels jeux de 52 cartes), découvrirez une incroyable piscine-potager, des fossoyeurs aux méthodes parfois très douteuses, un hélicoptère qui sert à ramasser des noix, et resterez en haleine devant la plus grande partie de Capateros de tous les temps.
Tout ça dans ces quelques 260 pages, rien que ça.
Alors un immense merci à Pierre, pour ce fantastique roman à mettre entre toutes les mains, et qui nous avait déjà offert sa succulente « fractale des raviolis » l’année dernière. (La soupe de l’espace)
Ian McEWAN
L’intérêt de l’enfant
À l’âge de cinquante-neuf ans, Fiona Maye est une brillante magistrate spécialiste du droit de la famille. Passionnée, parfois même hantée par son travail, elle en délaisse sa vie personnelle et son mari Jack. Surtout depuis cette nouvelle affaire : Adam Henry, un adolescent de dix-sept ans atteint de leucémie, risque la mort. Les croyances religieuses de ses parents interdisant la transfusion sanguine qui pourrait le sauver, les médecins s’en remettent à la cour. Après avoir entendu les deux parties, Fiona décide soudainement de se rendre à l’hôpital, auprès du garçon. Mais cette brève rencontre s’avère troublante et, indécise, la magistrate doit pourtant rendre son jugement.
Dans ce court roman, Ian McEwan allie avec justesse la froideur de la justice à la poésie et à la musicalité qui imprègnent la vie des personnages. Dans un style limpide, il crée une ambiance oppressante et fait preuve d’une complexité thématique impressionnante. Les certitudes se dérobent : où s’arrête et où commence l’intérêt de l’enfant?
Hubert HADDAD
Corps désirable
C’est un sujet fascinant dont s’empare ici Hubert Haddad. Un célèbre neurochirurgien s’apprêterait à effectuer une greffe inouïe : transplanter la tête d’un homme sur le corps d’un autre…
Journaliste engagé, en lutte ouverte contre les trusts pharmaceutiques et les mafias de la finance, Cédric Allyn-Weberson vit avec Lorna une passion entière, charnelle, amoureuse. Jusqu’au jour où il se trouve confronté à une violence radicale, celle de perdre accidentellement l’usage de son corps. Se met alors en branle une machine infernale.
Roman au suspense continu, Corps désirable captive par la magie d’une écriture lumineuse qui donne à éprouver intimement les sensations les plus subtiles des personnages – questions lancinantes de l’amour, de l’incarnation du désir et des illusions de l’identité.
Face aux questions éthiques et existentielles soulevées par une actualité brûlante, entre extravagances de la science et quête d’identité, Hubert Haddad pousse la fiction-vérité dans ses ultimes retranchements.
Plus que jamais, avec Corps désirable, l’auteur de Palestine ou du Peintre d’éventail nous bouleverse et nous emporte. Et c’est sans doute la marque de son œuvre que de recourir aux pouvoirs de l’imaginaire pour saisir sur le vif la complexité et les ambiguïtés d’une époque.