Librairie Livresse
Retrouvez nos coups de cœur de la rentrée dans notre librairie !
En voici quelques-uns :
Underground Railroad, de Colson Whitehead aux éditions Albin Michel
Colson Whitehead s’en prend aux corps des esclaves et de leurs maîtres, ces corps qui subissent et qui torturent, ces corps qui souffrent et qui jouissent en même temps que leurs âmes, ces êtres qui affirment leur toute puissance ou revendiquent des droits égalitaires. L’un et l’autre se recherchent et se fuient, se protègent et se déchainent, se rebellent et font appel à la loi des hommes.
Une fabuleuse écriture, une charge héroïque aux tréfonds du racisme, un récit haletant qui illustre une partie sombre de l’Histoire de l’Amérique.
Le jour d’avant, Sorj Chalandon, aux éditions Grasset
L’épaisseur des êtres, leur psychologie torturée, au milieu et aux prises avec une société qui ne les épargne pas et qui les pousse au-delà d’eux mêmes, ou les fait se retrancher dans un récit qui n’a de sens que pour eux. Pourtant cette société demande des comptes et veut des sanctions. Dans une ville du Nord noircie par les terrils et leurs profondeurs explosives, Sorj Chalandon fait se rencontrer des hommes et des femmes qui s’aiment sans se comprendre et inversement, qui entrent en conflit et se soutiennent, se construisent et se détruisent poussés par une histoire qui les a fait vivre et les a abandonnés. L’humanité selon Chalandon, aux portes du sublime.
Dans l’épaisseur de la chair, Jean-Marie Blas de Roblès, aux éditions Zulma
« mi pied-noir, mi français, mi espagnol, un homme, un hombre », rêverie entre deux eaux, entre deux rives d’un fils suspendu au bateau de son père et à son passé, ou comment se réconcilier avec la mémoire familiale pour « faire mienne sa blessure, coïncider avec elle dans l’épaisseur de la chair » et trouver sa propre voix…
Un homme doit mourir, Pascal Dessaint, aux Éditions Rivages
« Le roman couvre bien sûr des sujets brûlants comme les ZAD, la mondialisation, la course au fric roi, la corruption, la protection de l’environnement, le combat des humbles, les délocalisations, les migrants, tous traités avec sérieux et bien intégrés à une intrigue tendue qui font de ce roman un rendez-vous incontournable pour ceux qui veulent entendre le message d’un auteur qui sait trouver les bons arguments, apporter les infos utiles sans édulcorer la vérité, tout en maîtrise, et qui glisse des traits d’humour très fins avec un final qui s’avérera un beau pied de nez. » Hind Boutaljante
Le mal des ardents, Frédéric Aribit, Belfond Éditions
Basé sur des faits réels dont on a connu les conséquences jusqu’au milieu du XXè siècle, cette oeuvre de fiction extrêmement et finement documentée, met en oeuvre un procédé narratif que l’on pourrait définir comme celui du « nouveau roman » du XXIè siècle, particulièrement bien maitrisé par Frédéric Aribit.
Visant les dérives du monde moderne et affirmant l’universalité de l’art et de l’amour, c’est une nouvelle manière de faire se rejoindre les mythologies anciennes qui gouvernent nos comportements et les grands récits modernes qui tentent de nous en éloigner. Une lecture plaisir et enthousiasmante!
Et le meilleur pour la fin : Zabor ou Les psaumes, de Kamel Daoud aux éditions Actes Sud
Une merveilleuse histoire inspirée des contes de Shéhérazade. Une écriture tout en finesse et d’une grande beauté qui nous raconte l’existence d’un enfant dont la mère a été répudiée, qui vit chez sa tante près du désert en Algérie et qui va trouver le sens de sa vie au cœur des livres. Un éloge de l’écriture et de la lecture, un récit qui vous chamboulera.
À lire absolument !
À suivre…