Librairie Livresse
Vendredi 6 juillet 2018
de 18h à 20h
Pierre Barrault aux éditions Louise Bottu
Fidèle à sa volonté de faire découvrir les pépites qui sortent des chemins battus, Livresse rend un hommage à l’éditeur littéraire Louise Bottu : Jean-Michel Martinez-Esnaola présentera la ligne éditoriale de Louise Bottu ainsi que quelques-uns de ses titres, et Pierre Barrault, ancien libraire, auteur « atypique », « déconstructeur » bourré d’humour, fera le lien entre cette ligne éditoriale et son roman qu’il présentera et dédicacera : Clonck et ses dysfonctionnements (avec les dessins de Claire Morel) . Des lectures d’extraits, déconcertants et désopilants de réalisme illogiquement logique, ponctueront cette soirée hors normes.
Jean-Michel Martinez parle de sa maison d’édition :
« Une ligne éditoriale sinueuse, oui, avec, qui apparaît au fil des publications, une certaine idée de l’écriture que nous apprécions. Quelques repères. Les contraintes, revendiquées ou pas, le travail sur les mots (ni plus ni moins ce que nous appelons poésie, l’art est la manière), le caractère intemporel de l’écriture, au-delà de la manière propre à chaque époque, la distance qui souvent, mais pas toujours, s’exprime dans un certain humour, le rapport à l’écriture et à soi-même, la question du langage et de l’identité. »
Pierre Barrault en dit un peu plus sur Clonck, où il est question de physique quantique et d’Alice au pays des merveilles… :
« Clonck est une ville qui dysfonctionne en permanence. Que dis-je ? c’est l’univers entier qui dysfonctionne, du moins l’univers superficiel ; on ne peut bien évidemment rien dire de l’univers informationnel puisque celui-ci nous demeure caché : peut-être fonctionne-t-il parfaitement bien, allez savoir. À mon avis, c’est plutôt en surface que les dysfonctionnements se font, quelque chose ne tourne pas rond dans la projection en trois dimensions de l’information. Aussi est-il préférable de ne pas trop se fier à ce que l’on voit. On pourrait dire de Clonck que c’est une machine détraquée, oui, en quelque sorte, projetant l’information de manière aléatoire. Tout peut donc se transformer, se superposer, brusquement apparaître ou disparaître, tout peut arriver, à tout moment. On ne peut rien prévoir. Il s’agit pourtant d’y mettre en place une intrigue, qui rapidement s’enlise, bien sûr, sinon ce n’est pas drôle. »